Historique

L’histoire d’Arconsat se confond avec celle des villages de la montagne Thiernoise, l’une des plus anciennes frontières intérieures de la France.

D’abord frontière entre deux peuples gaulois : les Arvernes (coté auvergnat) et des Ségusiaves (coté forézien) que les romains vont fondre en gallo-romains. Mais avec la chute de l’empire romain, dès 456, la barrière naturelle des Bois noirs et des Monts de la Madeleine va de nouveau servir de frontière entre le royaume Wisigoth du coté auvergnat et celui des Burgondes du coté forézien. Avec la conquête franque, les deux parties se retrouveront dans le royaume de Clovis puis dans l’empire carolingien. Mais, en 843, au traité de Verdun, une nouvelle frontière se crée pour l’héritage des petits-fils de Charlemagne. Arconsat se trouve à la frontière entre la Francie occcidentale de Charles le Chauve et la Lotharingie de Lothaire, mais rapidement l’affrontement se fera avec la Francie orientale (devenue ensuite la Germanie) de Louis le Germanique et ses descendants.

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Au moyen-âge, Arconsat est séparé en deux quartiers, un quartier d’Auvergne tenu par la famille de Cussac, vassale du seigneur de Thiers ; et le quartier forézien propriété du comte de Forez

Pendant la guerre de cent ans, l’auvergne toute entière devient une province frontière entre les possessions des rois d’Angleterre, les Plantagenêt, et celle des rois de France.

La Révolution française fait disparaître les provinces de l’ancien régime, mais crée des départements, Arconsat qui choisit en 1790 le rattachement au département du Puy de Dôme se trouve à l’intersection des départements du Puy de Dôme et de la Loire, mais aussi de l’Allier.

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Pays de frontière, la montagne thiernoise est aussi un lieu de passage entre Forez et Auvergne ou aujourd'hui encore ce sentiment reste vif comme en témoigne avec humour la célèbre pancarte du col de Saint Thomas, qui fait le bonheur des amateurs de cartes postales. Il est aussi curieux de constater que la notion de frontière ne s’arrête pas seulement aux faits historiques, mais se retrouve :sur le plan économique, avec sous l’ancien régime une auvergne pays rédimé et le Forez pays de petite gabelle. ; avec aussi un côté auvergnat plus artisanal et industriel et le côté forézien d’attache plus agricole et rurale. Sur le plan sociologique, avec une longue survivance des communautés familiales résistant à la pression bourgeoise cherchant la main-mise des terres et un marché foncier forézien complètement bloqué puisque la bourgeoisie locale a racheté les terres vendues par la noblesse. 

Forézien linguistique, puisque le parlé d’Arconsat se trouve exactement à la jonction de la langue d’oc de la Basse-Auvergne, de la langue d’oïl du Bourbonnais et du franco-provençal forézien.

La véritable histoire de la fameuse pancarte « Ici commence l’Auvergne, ici finit la France » du Col de Saint Thomas.

Frontière Franco Auvergnate ou pas ? Non, a écrit le compétent historien régional Jean Canard.

Eh bien, il avait raison. Le panneau est devenu célèbre grâce aux médias mais aussi aux touristes qui surenchérissaient à qui mieux mieux quant à l’origine du texte. Son succès fut tel qu’il fit la joie des collectionneurs qui l’enlevèrent une bonne dizaine de fois. Il a été à chaque fois remis en place. Son origine date de l’été 1942. C’était l’occupation et si les adultes étaient inquiets, les ados ne l’étaient pas… La preuve… Une vingtaine d’étudiants de Thiers – parmi eux les 2 frères Maurice (Nanou) et René Barnerias (ancien Maire de Thiers),  en pique-nique au Col St Thomas trouvèrent un sapin tombé, obstruant en partie la chaussée en terre battue et défoncée par les orages. Le passage ainsi réduit faisait un bornage naturel, d’où l’idée, non préméditée, d’en faire une douane. Il n’y avait plus qu’à signaler celle-ci par une pancarte. Un vieux panneau publicitaire fit l’affaire et un morceau de craie servit à l’inscription – plus tard, ils réalisèrent un panneau plus élaboré.

A peine terminée, une camionnette à gazogène montant poussivement du côté Loire fut invitée par les « douaniers » à s’arrêter. Surpris le conducteur ne voulut pas participer au jeu. Visiblement paniqué, il accéléra pour dévaler côté Puy de Dôme. Les gamins médusés par son audace firent alors usage de leur révolvers à bouchons… Peu de temps après, ils se retrouvèrent à la gendarmerie de Thiers pour de bonnes remontrances (un des gamins était fils d’un gendarme thiernois)… Leur « victime » avait déclaré : « J’ai été attaqué au Col de St Thomas par des jeunes, sans doute un faux maquis. J’ai dû foncer dans la descente au risque d’avoir un accident et j’ai dû zigzaguer pour éviter les balles ».Le panneau fut retiré lors du passage du Général de Gaulle, en visite présidentielle.puis réinstallée.. Depuis, la pancarte est régulièrement refaite suite à des vols ou simplement à son usure.

​Une pensée pour la famille Dayné qui ont remplacé les douaniers pendant de nombreuses années.

Cette dernière vient d’être recréée en 2024 par les enfants de René BARNERIAS qui l’ont réalisée au plus près de l’identique, et remplacée par la mairie d'Arconsat,  en présence de M le Maire d'Arconsat, Mme la Maire de Chausseterre et du représentant de la confrérie de la Saucisse de choux d'Arconsat.